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CinEdito
26 septembre 2007

28 semaines plus tard

28_semaines_plus_tard___250Réalisateur : Danny Boyle... Euh... Juan Carlos Fresnadillo
Genre : Horreur et science fiction
Résumé : 28 semaines après la contamination de la Grande Bretagne par un virus capable de transformer tout individu en zombie assoiffé de sang, il n'y a plus âme qui vive sur tout le territoire et l'épidémie semble enfin éteinte. Un contingent de l'US Army occupe Londres et organise le rapatriement de britanniques exilés pour commencer le repeuplement. Malheureusement, il subsiste un foyer viral et l'horreur refait surface.

Ce qui caractérise le film : Mal orchestrés par une caméra épileptique, de l'horreur sans concession et une critique de l’interventionnisme américain.

Note artistique : Le film réserve quelques scènes spectaculaires servies par des effets spéciaux numériques irréprochables, si ce n'est que probablement du fait des techniques utilisées pour intégrer ces effets spéciaux à des prises de vues réelles, la photographie est froide, les couleurs s'expriment dans une palette de pastels grisâtres et la pellicule accuse un grain certain, comme dans beaucoup de grosses productions récentes. Par ailleurs, la caméra est sans cesse en mouvement (vues aériennes tournoyantes, zooms, plans rapprochés à l'épaule, tremblements syncopés,...) et le long métrage finit par ressembler à un très (trop) long clip. Le tout est accompagné d'une illustration musicale grave et lancinante, mais surtout envahissante car utilisée de manière trop répétitive.

Note filmographique : Contrairement à ce qu'il semble, il est évident que le film porte la patte de Danny Boyle, même si celui-ci endosse cette fois le rôle de producteur, en ce sens qu'il présente exactement,
mais de manière exacerbée, les mêmes défauts que "Sunshine", son précédent long métrage en tant que réalisateur : scénario bâclé, abus des mêmes ficelles narratives, direction d'acteur médiocre, mise en scène ampoulée... Danny Boyle a visiblement été impressionné par l'excellent "Les fils de l'homme" d'Alfonso Cuaron, mais moins sobre et inspiré que pour le sympathique "28 jours plus tard" - premier volet de ces aventures apocalyptiques - il n'est parvenu qu'à produire une œuvre digne de Michael Bay ou Tony Scott.

Points forts : Il est clair que Juan Carlos Fresnadillo ou Danny Boyle (on ne sait plus…) ont tout misé sur l'aspect visuel de quelques scènes chocs comme l'excellente et dramatique scène d'introduction. Prises isolement, ces séquences sont violentes, terrifiantes, efficaces et spectaculaires, participant à donner au film un ton sombre et pessimiste. Mais qu'il soit dit que cette ambiance est bien le seul critère qui sauve "28 semaines plus tard" du naufrage.

Points faibles : La critique politique tombe à plat car elle manque singulièrement de crédibilité, non pas sur le plan visuel mais sur le plan scénaristique. La construction narrative manque de recul et de rigueur, trahissant un scénario creux et bâclé qui recycle jusqu'à l'ennui le ressort dramatique des protagonistes se sacrifiant pour sauver le groupe (exactement comme dans "Sunshine"). C'en est à tel point que l'on assiste sans aucune émotion au destin atroce d’un soldat US - pourtant brûlé vif au lance-flammes ! - puisque son sacrifice à venir était quasiment annoncé dans la scène précédente. Il résulte de cette faiblesse narrative des longueurs qu'un remplissage visuel et sonore sophistiqué ne parvient pas à combler. Ultime grief et non des moindres : la répétition des prises de vues hystériques finit par martyriser des globes oculaires par ailleurs assez éprouvés.

Note subjective : 4 / 10

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